Martin Luther KING Jr, 50 ans après le combat continue.

Ce mercredi 4 avril 2018 des milliers d’américains se sont rassemlés pour rendre hommage à Martin Luther King jr.

Alors qu’il était venu soutenir les éboueurs en grève, il y a 50 ans, le 4 avril 1968 à 18h01, il est mortellement blessé par une balle, tirée en plaine tète par un ségrégationniste blanc , alors qu’il se tenait sur le balcon d’un motel à Memphis. Il était seulement agé de 39 ans.

 

Cinquante ans plus tard, des hommages lui ont été rendus dans tout le pays : à Washington, la foule s’est réunie autour de son imposant mémorial sur le Mall, en marge d’un rassemblement contre le racisme. À Memphis, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées près du motel Lorraine, depuis transformé en musée. Les cloches des églises américaines ont sonné 39 coups à l’heure exacte où il a été touché.

Bernice King, qui a participé aux cérémonies à Atlanta (Géorgie), ville natale de Martin Luther King, a tweeté:

« La façon la plus authentique d’honorer mon père est de s’engager pour créer un monde plus juste, pacifique et humain. Que les déclarations coïncident avec des efforts délibérés pour éradiquer la pauvreté, le militarisme et le racisme » .

Le révérend Jesse Jackson, militant emblématique des droits civiques, qui s’exprimait sur le balcon du motel où il se trouvait avec le pasteur King en 1968 a déclaré:

« On tombe, on se relève, les champions n’ont pas leur place au sol ». Et il a ajouté: « Sur ce balcon, nous avons décidé que nous n’allions pas laisser une balle tuer un mouvement ».

Donald Trump qui a été accusé d’avoir libéré la parole de l’extrême droite américaine en multipliant les diatribes anti-immigrés, dans une proclamation officielle a indiqué:

« Même s’il a été pris à cette Terre de façon injuste, il nous a laissé en héritage la justice et la paix ».

Le sénateur démocrate Bernie Sanders, qui était présent à Memphis a déclaré:

« L’héritage du Dr King, ce n’est pas seulement de s’en souvenir (mais) de suivre ses pas pour transformer notre pays ».

50 ans après, malgrès le fait que  l’apôtre de la justice raciale et de la non-violence soit désormais célébré par un jour férié aux Etats-Unis à la date anniversaire de sa naissance, le 15 janvier 1929, malgrès l’élection de Barack Obama comme étant le premier noir président américain, et si la ségrégation a été abolie, le racisme, les injustices,et la violence restent présent dans la société américaine.

La ville de Memphis « compte 63 % d’Afro-américains, le taux de pauvreté est de 44 % pour les adultes et de 30 % pour les enfants », a rappelé Jesse Jackson.

« Je pense qu’il serait très déçu de là où nous sommes aujourd’hui, du monde en général et des relations raciales en particulier », a regretté Amelia Lofton, qui participait aux cérémonies dans la capitale fédérale où elle a vécu les émeutes de 1968. « On dirait qu’on est revenu dans le passé, à une époque où on manquait de respect aux gens en raison de leur couleur de peau », a-t-elle dit à l’AFP.

MC / afn

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